En arrière: Tante Éliane Gauvreau-Gagnon, mon père Vincent Gauvreau, tante Yvette Gauvreau-Beaudet, ma cousine Lorraine Gagnon, Jocelyne Beaudet; À l'avant: mon cousin Lorne Beaudet, mon oncle Raymond Beaudet sur lequel je suis assis et ma soeur Micheline Gauvreau. Boucherville, janvier 1961
Yvette Gauvreau
Quand Marie Laurence Yvette Gauvreau est née le 2 octobre 1912 à Québec (Québec), son père Ferdinand (1868-1953) avait 44 ans et sa mère Desneiges Plamondon (1873-1948) avait 39 ans. Elle a épousé Joseph Eugène Raymond Beaudet le 28 octobre 1935 dans sa ville natale.
Registre de la paroisse Saint-Sauveur de Québec / Baptême d'Yvette Gauvreau
Raymond Beaudet
Quand Joseph Eugène Raymond Beaudet est né le 19 janvier 1910 à Victoriaville,- (Québec), son père Hervé (1885-1936) avait 24 ans et sa mère Rose-Emma Leblanc (1889-1975) avait 20 ans. Il a épousé Yvette Gauvreau avec qui il a eu un fils que le couple a nommé Lorne. Après leur divorce aux alentours de 1968, il s’est remarié à une dénommée Dorca Thompson.
Registre de la paroisee Sainte-Victoire / Baptême de Raymond Beaudet
Hervé Beaudet, père de Raymond Beaudet
Emma Leblanc, mère de Raymond Beaudet
Raymond et Yvette faisaient tourner les têtes dans leur jeunesse. Ma mère les comparait aux acteurs hollywoodiens Betty Davis (L’Intruse,1935) et Clark Gable (Autant en emporte le vent, 1939).
Betty Davis et Clark Gable
Registre de la paroisse Saint-Sauveur de Québec / Mariage d'Yvette Gauvreau et de Raymond Beaudet
Il s’agissait de mon oncle et de ma tante. Yvette était la sœur de mon père Vincent Gauvreau (1911-1968). Ils étaient aussi le parrain et la marraine de ma sœur Micheline Gauvreau (1949- ).
Comme je suis le plus jeune de la famille, mes souvenirs d’oncle Raymond sont peu nombreux comparativement à ceux que j’ai gardés de tante Yvette. Cependant, je me rappelle très bien des soupers des fêtes dans les années soixante, lorsqu’ils vivaient sur la rue de la Broquerie à Boucherville (photo d’entête).
La maison de la rue de la Broquerie, rénovée vers 2018
Je me revois, assis sur les genoux de mon cousin Raymond Gagnon qui me lisait des aventures de Tintin, de la cuisine qui m’impressionnait parce que je n’avais jamais vu de four encastré dans un mur auparavant, de la salle à manger où tante Yvette m’avait fait goûter pour la première fois à du yogourt et du pain brun, de la pièce qui servait d’atelier de peinture à oncle Raymond et surtout de la fois où il avait monté la crèche de Noël dans le foyer du salon. Je n’avais que quatre ou cinq ans, mais c’est très présent dans mes souvenirs
Mon frère Richard étudiait au collège de la Broquerie situé juste en face de leur domicile. Lors d’une visite avec ma mère, un des religieux de l’endroit m’avait fait très peur. Je ne me souviens pas pourquoi. Je sais cependant que mon premier réflexe a été d’aller retrouver tante Yvette en pleurant. Elle m’a consolé et elle m’a gardé avec elle jusqu’à ce que ma mère vienne me chercher.
La Broquerie avant l'incendie de 1971
Le Parc de la Broquerie aujourd'hui
Comme nous n’avions pas de voiture, oncle Raymond et tante Yvette nous amenaient souvent en promenade. Cette tradition s’est poursuivie après leur divorce.
Tante Yvette a déménagé à Québec, mais elle venait fréquemment les week-ends à Saint-Lambert voir ma mère. Elles étaient très proches l’une de l’autre, un peu comme deux sœurs qui se chicanaient parfois pour mieux se réconcilier ensuite. Elles ont été l’une pour l’autre de garndes confidentes.
Abbaye d'Oka
Nous partions souvent le samedi matin vers l’Abbey d’Oka pour y acheter de la volaille, des œufs et du fromage. Parfois, c’était aux Marchés des maraichers de Laprairie que nous allions. Le dimanche après la messe, nous partions sans destination précise pour la journée. Nous longions parfois la rivière Richelieu pour finir par aboutir aux États-Unis, plus précisément dans le Vermont. Occasionnellement, nous nous retrouvions au sanctuaire Saint-Anne de l’Isle La Motte au bord du lac Champlain.
Sanctuaire Sainte-Anne, Isle La Motte, Vermont US
Tante Yvette répétait souvent que de se promener en voiture ou de voir du paysage empêchait bien souvent de sombrer dans la déprime et de prendre des médicaments. Même si je reconnais que ce n’est pas vraiment bon pour l’environnement, il n’en demeure pas moins qu’elle avait bien raison.
Ces road trips ont façonné mon enfance et mon adolescence. C’est encore pour moi une tradition de week-end avec mon conjoint. Vivement la fin du confinement et de la pandémie actuelle pour reprendre cette activité. À chaque fois que je pars en voyage sans destination précise, c’est à tante Yvette que je pense.
Raymond Beaudet a reçu le titre de major dans les Forces armées canadiennes le 6 octobre 1952. Nous savions déjà qu’en 1940, il avait le grade de lieutenant.
Il a contribué à la fondation de la ville de Tracy. Connue comme la paroisse municipale de Saint-Joseph-de-Sorel, elle est rebaptisée en 1954 jusqu’à ce qu’elle soit constituée en ville en l’honneur d’Alexandre de Prouville, marquis de Tracy, gouverneur militaire de la Nouvelle-France, de 1663 à 1667. La région de Tracy fait partie d’une seigneurie accordée en 1672 à Pierre de Saurel. C’est mon oncle Raymond qui a proposé le nom Tracy à la nouvelle ville. En reconnaissance, le conseil municipal a nommé l’avenue du Major Beaudet en son honneur. Aujourd’hui, Tracy fait partie de la ville de Sorel-Tracy. Elle est située dans la MRC Pierre-De Saurel. Je pense à lui lorsque je m’y rends pour le travail.
Raymond a été marié pendant trente-trois ans avec Yvette Gauvreau et vingt-et-un ans avec sa seconde épouse, Dorcas Thompson, née le 4 janvier 1916 à Whitemouth au Manitoba. Il s’est éteint le 26 janvier 1991. Dorcas lui a survécu jusqu’en 1997. Les deux reposent dans un cimetière à Oxford, Cumberland County en Nouvelle-Écosse.
J’ai évidemment connu davantage tante Yvette. Je me souviens des années où elle a travaillé au ministère des Affaires culturelles du Québec. Elle a été témoin en autres choses de la renaissance de la Place Royale dans le Vieux-Québec. Elle y a supervisé des visites guidées. Un peu comme mon père et mon oncle Robert, elle a contribué à sa façon à faire grandir mon intérêt pour l’Histoire et la généalogie familiale. Elle s’est éteinte le 1er mai 2004 dans sa ville natale.
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Frères et soeurs de Raymond Beaudet ainsi que les conjoints.
Très beaux témoignages de la vie de votre oncle Raymond et de votre tante Yvette qui étaient aussi mes oncle et tante par alliance. J’ai connu un peu tante Yvette qui venait à l’occasion visiter mes parents avec chez oncle Roland Beaudet. Merci beaucoup pour toutes vos contributions tant en généalogie que dans les autres domaines qui vous passionnent !
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I considered Ray my grandfather. He was married to my Paternal Grandmother before. It is nice to see some background on him, I have tried to look up his history but this is the first time I have seen anything.
He was an amazing painter and a very patient and soft spoken man.
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I loved Uncle Raymond very much. I had no further contact with him after his divorce from Aunt Yvette. I do know, however, that my mother heard from her occasionally. He was indeed a very good painter. Glad you now know more about him.
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