
Introduction
Quand Dominique Joseph Jarest est né le 3 juillet 1881 à Saint-Hyacinthe, Québec, son père, Jean-Baptiste avait 22 ans et sa mère Malvina avait 19 ans. Il avait cinq frères et cinq sœurs. Il est mort à Sherbrooke, Québec, le 9 décembre 1921 à l’âge de 40 ans.
Je rappelle que Jean-Baptiste Jarest (Saint-Hyacinthe-14 JUN 1859 / Sherbrooke-13 MAI 1931) et Malvina Fredette (Saint-Hyacinthe-31 juillet 1861 / Sherbrooke-11 décembre 1937) étaient mes arrière-grands-parents.

Cette photo, prise en 1910 à Sorel, montre les membres de la famille encore vivants. Ils habitaient au 85 rue Mc Carthy à Saint-Joseph-de-Sorel où Jean-Baptiste avait une entreprise de plomberie. Seul Dominique Jarest n’y habitait pas. Pour la prise de cette photo, il était probablement en visite chez ses parents.
Dominique Jarest

Il est né à Saint-Hyacinthe le 3 juillet 1881. Il est baptisé à l’Église paroissiale de Notre-Dame-du-Rosaire. Ses grands-parents Octave Jarest et Marie-Émilie Archambeault, sont d’après le registre de l’Église, ses parrain et marraine.
On raconte que déjà à quatorze ans, lorsqu’il était servant de messe au Monastère du Précieux-Sang, il aurait ressenti l’appel à servir dans une communauté religieuse. Il faut se demander si ce n’est pas plutôt l’influence des frères du Sacré-Cœur qui a été plus déterminante sur la vocation que l’appel divin proprement dit.
La Tribune du 14 décembre 1921 en parle ainsi :
« Dans l’accomplissement de ses devoirs d’élève, lorsqu’on le voyait au sanctuaire comme servant de messe au Monastère du Précieux Sang, on voyait que Dieu faisait son œuvre dans ce jeune enfant. Après quelques années d’études à l’Académie de sa ville natale, bien que jeune encore, car il n’avait que quatorze ans, il ne put plus résister à l’appel de Dieu. »
(Sources : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3502460?docsearchtext=Dominique%20Jarest )
Ce genre de langage a beaucoup moins d’impact aujourd’hui qu’à l’époque où le Québec était extrêmement religieux. Cet hommage fait de lui un quasi-saint. C’était important pour l’Église de montrer des modèle de sainteté aux gens qui vivaient en 1921.


Après quelques années d’études à l’Académie Girouard de Saint-Hyacinthe, il entre au noviciat des frères du Sacré-Cœur à Arthabaska. Il quitte donc sa famille à quatorze ans pour consacrer sa vie à Dieu au service de l’Église catholique. Il prononcera ses vœux perpétuels en 1903.
Je vous retranscris la suite de l’article de la Tribune du 14 décembre 1921 qui résume dans le langage de l’époque (qui me donne des boutons), sa vie religieuse et ses dernières années.
« Ce fut donc en 1903 qu’il se consacra irrévocablement à Dieu dans cette communauté qu’il aima de tout son cœur et pour le bien de laquelle il dépensa tout ce qu’il avait de force, d’énergie et d’amour. Dans toutes les attributions qui lui furent confiées par ses supérieurs, il mit toujours tout le zèle dont il était capable.
Les moindres désirs de ses supérieurs étaient pour lui des ordres.
Déjà, depuis plusieurs années sans doute la maladie qui devait le conduire au tombeau avait commencé son œuvre, il persista quand même à se dévouer à son œuvre qu’il chérissait tant. Ce ne fut que le printemps dernier que le mal s’aggravant, il dût abandonner les emplois réguliers. De ce temps, il passa ses jours dans sa famille qui demeure en cette ville tantôt allant à Magog visiter ses frères en religion, tantôt à Arthabaska, rendre visite à ses supérieurs.
Au mois de septembre dernier, il quitta la maison de ses parents pour aller suivre un traitement à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Durand un certain laps de temps, il paraissait se produire un certain mieux, mais des rechutes alternaient et venait lui enlever ce qu’il avait pris de force et ce mal qui ne pardonne pas faisait toujours son œuvre.
Voyant ses forces diminuées, il demanda à la fin novembre à recevoir les sacrements de notre Mère la sainte Église; ce qu.il fit à l’édification de tous, avec une foi des plus vive et un amour des plus ardents.Redire toutes les souffrances qu’il endura et avec quelle résignation chrétienne, aucune parole ne serait assez puissante pour l’exprimer.
La dépouille mortelle fut transportée ce soir-là à l’Académie du Sacré-Cœur et le lendemain matin, on la conduisit à la Maison Mère à Arthabaska où les funérailles ont eu lieu lundi le 12 courant. »
Dominique Jarest, frère Odilon en religion, est inhumé dans la nécropole de la communauté à Victoriaville.

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