Journal le Courrier de Saint-Hyacinthe, 2 août 1919
Au début de ma quête sur mes origines familiales, je n’avais pas beaucoup d’informations au sujet de mes grands-parents du côté maternel. J’ai décidé de consulter les journaux numérisés sur le site de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
Ce qui compliquait mon travail est sans aucun doute l’orthographe du nom Jarest qui dans une même famille peut trouver la forme de Jared, Jarret, Jarest ou Jarrest. Il n’est pas rare non plus que les curés de l’époque ajoutaient une mention en référence à une famille parente. Les Jarest, les Beauregard et les Vincent ont des origines communes. Il n’est donc pas inhabituel que je retrouve aussi des Jarest dit Beauregard, ou dit Vincent, quand ce n’est pas les deux.
En tapant le nom de mon grand-père Albert Jarest, j’ai retrouvé un indice m’indiquant qu’il avait vécu avec son épouse Marie Perreault à Saint-Hyacinthe. Albert est né dans cette ville et il a été baptisé à la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire.
Photo de l'éboulis au cimetière de Saint-Hyacinthe en 1917
Marie avait donné naissance à un premier enfant, Jacques Henri Guy Jarest, décédé à l’âge de sept jours. Il a été inhumé dans une fausse commune au cimetière de la Cathédrale, non loin de l’endroit où le terrain avait glissé en emportant une centaine de sépultures dans la rivière Yamaska en 1917. Dans la colonne colonne « État civil » de la Cathédrale du Journal le Courrier du 2 août 1919, cet évènement malheureux y est rapporté.
Cet automne, j’ai pu voir le registre du cimetière de la Cathédrale qui confirme ce que j’avais lu dans le journal de l’époque. J’ai même été à l’endroit approximatif où il a été inhumé.
Archives des sépultures , 1919, cimetière de la Cathédrale de Saint-Hyacinthe
Ce nouvel indice me racontait que j’avais un oncle qui n’avait vécu sept jours. Il s’agit d’un lien familial sans attachement émotionnel puisque je ne l’ai pas connu, pas plus que ma mère ne l’a connu. J’ignore si ma mère le savait. Elle ne m’en a jamais parlé. Dans les faits, ma mère était la deuxième enfant du couple. Elle est née en 1921 à Sault-Sainte-Marie en Ontario. Je suppose que Saint-Hyacinthe a été la dernière ville au Québec où Albert et Marie ont vécu avant de quitter la province.
Je sais qu’ils ont habité par la suite au « 267 St-James à Sault-Sainte-Marie ». C’est du moins ce que j’ai lu dans un document de recensement Canada de 1921. Après ça, j’ai perdu leur trace. J’ai alors axé mes recherches sur la famille de mon père, les Gauvreau.
Une information, troublante pour moi, m’est parvenue au sujet d’un possible second mariage de Marie avec un dénommé Émile Demers. En vérifiant le fait, j’ai constaté qu’effectivement, les époux Demers-Perreault avaient existé. Cependant, le document retrouvé sur un site généalogique québécois indiquait l’âge des époux. Les données inscrites ne correspondaient pas à l’âge réel de ma grand-mère. J’ai donc tenu pour acquis qu’il s’agissait d’une erreur. Albert et Marie étaient probablement décédés tous les deux avant ma naissance. Ça me ramenait à la version orale que j’avais intégrée depuis ma jeunesse.
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