Très jeune, j’ai été initié à l’histoire et la géographie par mon père qui était professeur. Je me suis toujours intéressé aux leçons à retenir du passé, à voir comment malgré l’histoire, certains événements se reproduisent sans que nous ayons vraiment le pouvoir de les modifier ou de les éviter. Je suis fasciné par tout ce que je lis dans les actualités. J’aime comprendre et aller au fond des choses., regarder les influences qui définissent nos choix.
J’avais un oncle, Robert Gauvreau, un autodidacte qui a fait beaucoup de recherches généalogiques sur la famille Gauvreau. Cet ouvrier du cuir avait une véritable passion pour le sujet. Au début de ma vie adulte, j’avais pu consulter certains de ses carnets d’annotations.
À cette époque, je ressentais comme une sorte d’appel à faire la même chose sans trop savoir comment m’y prendre. Les années ont passé sans que j’entreprenne quoi que ce soit en ce sens.
La pandémie de COVID-19 a joué un rôle dans toute cette aventure. Le confinement a créé cette opportunité de débuter ce travail de mémoire pour connaitre mon histoire familiale. Il est sans doute plus facile maintenant de trouver des indices avec tous les documents numérisés que l’on retrouve en ligne.
Le point de départ de cette aventure fut l’intention de la ville de Sherbrooke de donner le nom de ma grand-mère adoptive à une rue de la ville. En 2017, elle figurait déjà sur une des murales de la municipalité pour sa contribution à la fondation du mouvement des guides de l’Estrie en 1937.
Si j’avais une meilleure connaissance de la famille de mon père, je réalisais que j’en ignorais beaucoup sur celle de ma mère. Elle était adoptée, mais qui étaient ses véritables parents? Pourquoi avait-elle été placée dans la famille de son père lorsqu’elle était très jeune? Les informations que j’avais correspondaient-elles à la réalité? J’avais très peu d’indices, à par le fait que son père se nommait Albert Jarest et que sa mère était une Perreault prénommée Marie.
Je me suis improvisé en sorte de détective. J’ai décidé de m’impliquer financièrement et en énergie pour en savoir davantage. Je suis allé de surprises en surprises. J’ai été ébranlé par certaines de mes découvertes.
Tout comme l’histoire en général, celles de nos familles sont marquées à la fois par le bonheur, le malheur, parfois les trahisons et les faux-semblants. C’est ce parcours que je vous partagerai dans les prochains billets. Je n’étais pas prêt à voir la vérité d’une autre manière qu’à travers la version des faits que je connaissais, mais l’histoire ne ment pas contrairement aux humains qui la font. Regarder ses origines demande parfois d’ouvrir des chemins de résilience et de s’y engager.
Tout ce que nous faisons au cours de notre vie laisse des traces. Il en est assurément ainsi sur les réseaux sociaux, mais à une autre époque, les journaux constituaient une mine d’informations sur les familles et leurs proches, sur la vie communautaire et religieuse. C’est impossible d’ignorer la vérité, surtout lorsque les résultats de nos recherches contredisent nos croyances.
0 comments on “Pour quoi m’intéresser à la généalogie?”